Quoi que j’ai une forte préférence aux images en couleur, c’est le traitement monochrome qui révèle la beauté brute du mouvement – et il rend cette petite série particulièrement dynamique ! Toute distraction visuelle liée aux aspects colorés est complètement éliminée – et par conséquent, le spectateur se concentre surtout sur la force des gestes, les émotions, les formes.
Ici, on se trouve au début de l’avenue Denis Sémeria, près de la mairie de Saint Jean Cap Ferrat. En été, vers la fin de la journée, cette endroit bénéficie d’une très belle lumière – et on en profite pour figer l’effet du mouvement et accentuer l’énergie du geste.
Et c’est bien le traitement en noir et blanc qui souligne la vitesse du mouvement, la lumière et de l’émotion – la trinité essentielle pour réussir les photos. Ces images ont bien capturé les fragments de liberté pure – l’insouciance et la joie éclatante que l’on ne rencontre qu’à l’âge où le monde n’a pas encore appris à peser.
J’ai appliqué une nouvelle méthode pour retravailler les fichiers-sources en noir et blanc assez contrasté – et l’œil perçoit intensément le passage entre les ombres et la clarté. Enfin, cette esthétique épurée renforce davantage l’ensemble de la puissance émotionnelle, l’élan, la sensation de vitesse et l’énergie – de manière naturelle, sincère et directe.
On s’aperçoit de la légèreté du saut aussi bien, que de la joie qu’un tel mouvement d’enfant qui s’élance vers le ciel et semble flotter pour un petit instant dans un espace suspendu – et l’on dirait que même le temps, bien surpris par autant d’insouciance enfantine, retient son souffle ! ….