Régimes d’un caméra reflex

Aujourd’hui, les caméras reflex numériques offrent une effrayante diversité des modes de la prise de vue.

En raison du fait que les instructions décrivent les caractéristiques et les objectifs finaux de tels modes particuliers assez vaguement, pour les débutants il peut s’avérer difficile de déterminer quels modes leur seront utiles et lesquels d’entre eux ne leur sont proposés qu’aux fins commerciales.

Comme conséquence, un nombre élevé d’entre eux, soit, négligent complètement les instructions et n’utilisent que le mode automatique sans pour autant essayer de creuser plus profondément ; soit, croient aux auteurs de ces instructions et essayent d’utiliser ces modes bornés (Portrait, Paysage, Sport, Gros plan, etc.) sans comprendre qu’avec un effort intellectuel minimum on pourrait parvenir à un contrôle beaucoup plus complet sur son caméra, ainsi qu’aux résultats beaucoup plus performants.

Comprendre les modes de l’appareil numérique, c’est la chose la plus simple – moi aussi, j’ai dû l’apprendre pour former mon portfolio – si on est familier avec les concepts de la vitesse d’obturation et de l’ouverture du diaphragme, alors il n’y aura aucune difficulté à comprendre comment utiliser les modes des prises de vue.

Les principaux modes de détermination de l’exposition

Depuis les années 1980, la plupart des caméras sont dotés de quatre modes standardisés :

– le mode programmé (P),

– le mode de priorité à l’ouverture (A),

– le mode de priorité de la vitesse (S ou TV), et

– le mode manuel (M).

On est déjà en XXI-ème siècle, mais les producteurs n’ont encore inventé rien de fondamentalement nouveau 😉 – en utilisant le quartet classique, il est toujours possible de capturer ce que l’on veut :-).

Le mode programmé

P – le mode programmé automatiquement n’est pas uniquement le mode préféré pour les novices, mais aussi le choix acceptable pour les expérts, en particulier dans les situations où il est nécessaire travailler en vitesse.

En mode programmé, l’appareil choisit automatiquement la combinaison appropriée de l’ouverture et de la vitesse d’obturation en fonction des conditions d’éclairage et de la sensibilité de l’ISO.

Par défaut, les combinaisons suivantes sont utilisées :

– f/2*1/15;

– f/2,8 * 1/30;

– f/4 * 1/60;

– f/5,6 * 1/125;

– f/8 * 1/250;

– f/11 * 1/500;

– f/16 * 1/1000;

– f/22 * 1/2000, etc.

en fonction des valeurs d’ouverture de la focale concrète, ainsi que des paramètres de la vitesse d’obturation.

Les valeurs intermédiaires sont également possibles, car habituellement les valeurs des vitesses d’obturation et celles de l’ouverture du diaphragme se varient par incréments d’un tiers :

– f/6,3 * 1/160;

– f/7,1 * 1/200;

– f/9 * 1/320;

– f/10 * 1/400, etc.

La fonction de la compensation (la correction) de l’exposition sert à augmenter ou diminuer l’exposition par rapport à celle proposée automatiquement par l’appareil.

Par exemple, lors des conditions de la lumière contrastée, il faut réduire la valeur de l’exposition sur de nombreuses caméras de 1/3 ou 2/3 degré pour éviter la surexposition des zones éclairées, tandis que lors des prises de vues des scènes hivernales la valeur de l’exposition doit être augmentée de sorte que la neige ne devienne pas grise sur les images.

Typiquement, la compensation de l’exposition est contrôlé par un bouton spécial (+/-) en conjonction avec la molette principale (de certains d’appareils sont équipés d’un disque séparé permettant de corriger l’exposition).

La particularité des bons appareils est la capacité de changer de réglages programmés, c’est-à-dire, de choisir – en conformité avec la loi de la réciprocité – une combinaison équivalente de l’ouverture et de la vitesse d’obturation afin d’obtenir une même exposition.

Voici un exemple : en journée ensoleillée, l’exposition typique est obtenue moyennant les paramètres f/8 1/250 ISO 100 – par le principe de la réciprocité, la même exposition peut être obtenue en utilisant l’une des combinaisons suivantes:

– f/2 * 1/4000;

– f/2,8 * 1/2000;

– f/4 * 1/1000;

– f/5,6 * 1/500;

– f/11 * 1/125;

– f/16 * 1/60;

– f/22 * 1/30.

On peut changer les valeurs soit dans la direction des ouvertures plus petites et les vitesses d’obturation plus lentes, soit dans la direction des vitesses d’obturation plus rapides et de grandes ouvertures.

En mode programmé, la sensibilité ISO peut être réglée manuellement aussi bien qu’automatiquement – en fonction de vos préférences et des capacités de la caméra.

Priorité à l’ouverture

Le mode de priorité à l’ouverture (A, ou Av) a mérité le succès – en utilisant ce mode, on définit la valeur d’ouverture souhaitée en fonction de la conception de la focale, et en cette fonction l’appareil calcule la vitesse d’obturation appropriée.

La gérance manuelle de l’ouverture équivaut au plein contrôle sur la profondeur de champ. En outre, la netteté d’ensemble de l’image dépend de la profondeur de champ – et donc la surveillance de ce paramètre est très importante.

Priorité à la vitesse

Le mode de la priorité à la vitesse d’obturation (S) est opposé au mode précédent – on définit manuellement la vitesse d’obturation, et l’appareil définit la valeur de l’ouverture automatiquement en cette fonction.

Ce mode est utile si on souhaite limiter la vitesse minimale de l’obturation pour éviter le flou lorsqu’oncapture les sujets en rapide mouvement.

En général, ce mode est moins pratique et polyvalent que le mode de la priorité d’ouverture : premièrement, les variations de la vitesse d’obturation ne donnent pas l’effet aussi remarquable comme changements de la valeur de l’ouverture.

En plus, comme la plage des valeurs d’ouverture est nettement plus étroite que celle des vitesses d’obturation, souvent en ce mode l’appareil définit les valeurs limites, ce qui entraîne une sous- ou sur-exposition de l’image.

Le mode manuel

Le mode manuel (M), c’est mon mode – je l’utilise le plus souvent 🙂

Il suppose l’installation manuelle des paramètres de l’ouverture du diaphragme et de la vitesse d’obturation.

Le mode manuel convient pour les réalisations en studio avec la lumière pulsée, lorsque l’éclairage reste inchangé, et on sait mieux que l’appareil de quelle exposition on a réellement besoin.

Le mode manuel est utile dans des situations spécifiques où le posemètre peut fonctionner de façon inappropriée – par exemple, lorsqu’on fige un paysage de nuit avec les étoiles.

Un autre domaine d’application du mode manuel est la réalisation des panoramas, car elle exige habituellement la même exposition pour toutes les images collés ensemble (et en mode (semi-) automatiques, un certain changement de paramètres est toujours possible).

Quant à moi, actuellement j’utilise ce mode pour toutes mes réalisations 🙂

***

Tous les quatre régimes offrent la possibilité de l’ajustement de l’entièreté des paramètres – la sensibilité ISO, la balance des blancs, l’autofocus, la flash, les styles d’image, etc. – de cette façon ils se distinguent d’une façon favorable des modes décrites ci-dessous.

Le mode AUTO

Le mode entièrement automatique n’a pas besoin de la présentation : ici, tout est ajusté uniquement par l’automatique de ‘appareil – pas seulement la vitesse d’obturation et la valeur de l’ouverture du diaphragme, mais aussi autofocus, le flash, la balance des blancs, … bref, absolument tout est sous contrôle du caméra, sauf qu’elle ne presse pas (encore 😉 ) le déclencheur …

Souvent, le mode automatique est complété d’un régime presque identique “sans flash”.

Je me permet un conseil – si jusqu’à maintenant vous n’utilisez que le mode automatique, essayez – à titre d’expérience, au moins – de le changer contre le mode programmé (P) – vous n’allez rien à perdre, mais vous pourrez varier délibérément le degré d’automatisation du processus de prise des vues. Vous pourrez décider vous-même quelles options seront gérées par le caméra, et lesquelles vous pourrez contrôler personnellement.

Seul l’accès au réglage de la compensation de l’exposition vous permettra déjà de considérablement améliorer la qualité de vos images, en réduisant les erreurs de mesure de l’exposition.

Ajoutez à cela le contrôle sur la balance des blancs et des styles des image, et vos clichés brilleront avec de complètement nouvelles couleurs.

Les modes de scène

Hélas, de nos jours, presque tous les appareils – à l’exception des modèles professionnels haut de gamme – sont dotés des modes de scène.

Ces modes sont sensés de rendre la vie des amateurs plus facile lors des scènes standards – mais de facto, ils confondent plutôt les novices.

Si le caméra est équipé de nombreux modes de scène, on les “cache” souvent sous l’inscription générique SCENE.

Je vais toucher un petit mot sur quelques modes les plus courants afin de visualiser qu’il n’y en a pas de magie ni de solutions miraculeuses, et qu’en substance ils ne représentent que des dérivés fonctionnellement inférieures des modes classiques.

Portrait

En mode portrait, l’appareil règle l’ouverture de la focale au maximum afin de réduire la profondeur de champ et estomper l’arrière-plan. Si le mode est appelé “Portrait de nuit”, le flash fonctionnera en régime de synchronisation lente.

Paysage

Ici, au contraire, l’appareil a tendance à réduire l’ouverture, de sorte que tous les objets enregistrés deviennent bien nets.

L’utilisation du flash est par contre inacceptable dans ce mode, même si l’éclairage du premier plan pourrait être bien important pour les paysages.

Sport

Pour capturer les sujets en mouvement rapide – comme les athlètes ou les enfants – le caméra ouvre l’ouverture et augmente fortement la sensibilité de ISO afin d’assurer une vitesse suffisamment élevée de l’obturateur.

Macro

En mode macro, le caméra règle l’ouverture du diaphragme à f/ 8, et c’est tout …

Il n’est pas capable de changer de focale sans votre aide.

Et qu’est-ce que c’est, f/8 pour les macro ? Et que faire si on a besoin de f/11 ou f/16 ?

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On invente constamment des modes de scène de plus en plus exotiques, mais il ne vaut pas le coup de dépenser le temps pour ça.

Pourquoi donc il n’est pas nécessaire d’utiliser les modes de scène ?

Tout simplement, parce qu’ils limitent votre créativité, en vous attachant à un nombre limité de sujets et d’options dans les limites d’un certain régime.

Que dois-je faire si je voudrais par exemple modifier la profondeur de champ ? Ou synchroniser le flash ? Ou changer le rapport entre l’exposition externe et la puissance du flash ? Ou désactiver la sensibilité ISO automatique lorsque j’utilise un trépied ?

Qui a besoin de modes de scène viciée, tandis que les quatre modes traditionnelles offrent la liberté et le contrôle sur le processus ?

Les modes de scène & le mode AUTO sont inventés pour ceux qui ne veulent pas penser pendant la prise de vues …. tandis que c’est l’habitude de créer consciemment qui distingue l’artiste de la médiocrité.

N’ayez donc pas peur des modes classiques – commencez vous vous habituer au mode programmé (P) et d’apprendre comment utiliser la compensation de l’exposition et la balance des blancs, les réglages les plus importants de l’appareil.

Vous verrez qu’il n’est pas difficile à gérer l’appareil, et qu’il y a de nombreux avantages de cette compétence.

Réglages personnalisés

Un agréable exception parmi les nouvelles tendances est la possibilité de sauvegarder les préférences personnelles des utilisateurs – on vous permet d’enregistrer une gamme complète de réglages de l’appareil, pour ensuite basculer rapidement entre les différents paramètres sauvegardés en fonction de l’ensemble de la situation.

Cette possibilité pourrait être comparée avec la création de votre propre mode de scène qui satisfait pleinement vos préférences.

Les modes supplémentaires

De certains modes sont spécifiques à une marque particulière de l’appareil, ou même aux modèles spécifiques.

Vidéo

De certains caméras permettent l’enregistrement des vidéos moyennant un mode séparé – ce qui est en fait une très raisonnable solution.

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Il existe de nombreux autres modes, mais ils ne représentent généralement pas un grand intérêt pour le public. Si une autre icône dont le sens ne vous est pas connu est présente sur votre caméra, consultez le mode d’emploi.

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